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  • : Transamerica, Voyage au coeur de l'Amérique Latine
  • : Bonjour tout le monde, ce blog est écrit par Stève Desaivre et Engueran Tisseau. Il relate notre voyage en Amérique Latine.
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  • Stève et Enguéran. On vient tous les deux des Aubiers, un village perdu dans les Deux-Sèvres... On a décidé de quitter ce village paisible pour que nos yeux fatigués s'ouvrent à la beauté du monde! On a un projet de réseau vert (cf lien).
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transamerica.contact@gmail.com

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6 mars 2008 4 06 /03 /mars /2008 00:01

¡Hola!

Et oui, la traversée de la frontière entre la Colombie et le Panamá s'est bien passée. Comment ça s'est passé? C'est très simple... Comme il n'y a pas de route entre la Colombie et le Panama, mais une forêt épaisse, pleine d'animaux de toutes espèces, de guérilleros et de bandits de grand chemin, la façon la plus simple pour passer la frontière est d'embarquer sur un voilier depuis Cartagena ou Barranquilla. Pour en trouver un, ce n'est pas très compliqué, puisque c'est une entreprise en plein développement. Il suffit d'aller dans une agence de voyages ou dans quelques hôtels pour "mochilleros" (routards) et de demander. On est allés à Casa Viena, un hôtel à Cartagena, qui ont une sorte d'annuaire de skippers. Ils ne les connaissent pas vraiment (quand on demande leur nationalité, les gens de l'hôtel disent "oh je sais pas trop, Chilien, Brésilien, Français, ou peut être Colombien !"), mais il faut avoir confiance !


Bref on a donc trouvé notre capitaine, Lucho. C'est un Chilien qui vit depuis longtemps en Colombie. Il se dit "Chilombiano". Après un petit entretien et une visite du voilier (environ 13m, 2 mâts et 6 passagers), on décide d'embarquer. On part le mercredi 27 février depuis le port de Cartagena. La route prévue est Cartagena - Sabsurro, Sabsurro - Archipel des San Blas, San Blas - Portovelo, le tout en environ 5 jours.
Je vous laisse imaginer la traversée, une petite brise, quelques vagues, mais pas trop, le soleil interrompu seulement par la nuit, une mer bleue marine, le vent dans les cheveux. Bref le paradis... Bon avec un petit mal de mer, ça passe un peu moins bien, mais on résiste quand même!

Après environ 35 heures de navigation, on fait donc une halte à Sabsurro, un minuscule village à la frontière avec le Panamá. Ici il n'y a pas de port, mais une superbe baie on peut mouiller. En réalité, c'est un ancien volcan dont le cratère s'est partiellement effondré. Le village est entouré de collines où règnent la jungle épaisse et profonde, avec Pumas, jaguars, tigres, serpents, etc. On reste donc une nuit dans ce village, en logeant chez le père de Lucho, le capitaine chilien.


Le lendemain on repart, direction les San Blas, un archipel caribéen comme on peut voir à Thalassa ou à Faut pas rêver (l'émission n'est plus trop d'actualité, je crois, mais bon on joue dans la cour des vieux!). Il y a un petit problème, pour ce départ... Lucho est ivre et a complètement disjoncté. Heureusement, il a eu la bonne idée d'embarquer un second, Olivier. Olivier, c'est un français qui vit depuis un petit moment dans les Caraïbes, sur des voiliers. Il a 41 ans et a acheté son premier bateau à 18 ans... C'est donc lui qui assure toutes les manoeuvres avant que Lucho ne reprennent ses esprits. Et on peut donc arriver sains et saufs sur l'archipel où on pratique plongée, on rend visite aux Indiens Kunas et on se repose de la traversée.

Dix heures de navigation plus tard (sans compter un détour par Porvenir, le poste frontière sur une des îles des San Blas) pour rejoindre Portovelo. Enfin la terre ferme, au Panamá.

Et maintenant direction Panamá Ciudad !

A bientôt

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26 février 2008 2 26 /02 /février /2008 22:43

Bonjour, bonjour !

Bon on va essayer de faire un rapide résumé pour combler notre retard dans l'écriture du blog... Mais on aime tellement la Colombie que c'est dur de trouver le temps pour écrire!

Revenons tout d'abord sur Medellín. Ville de plus de trois millions d'habitants et capitale d'Antioquia, elle est la seconde ville du pays. On la connaît surtout à l'étranger comme la ville du cartel de Medellín, du "patron" Pablo Escobar. Mais au lieu de trouver une ville sinistre et ravagé par le crime et l'insécurité, on trouve une ville agréable à vivre, très riche culturellement (nombreuses bibliothèques, musées et un grand nombre d'évènements tels qu'une rétrospective sur Ingmar Bergman : séance gratuite à la Fac EAFIT, etc.), architecturalement (nombreux batiments modernes, mais aussi maisons anciennes), etc. Il y a aussi la "zona rosa", quartier où la jeunesse de Medellín vient faire la fête les fins de semaine. Les gens de Medellín sont aussi réputés comme étant très chaleureux, les plus chaleureux du pays. Ainsi les rencontres sont faciles et nombreuses.


Après Medellín, on est allé directement à Bogotá, la capitale du pays, ville d'environ 8 millions d'habitants. Comme quasiment toutes les villes visitées jusqu'à présent, elle est dans une cuvette, entourée de montagnes. On a la chance de connaître Pablo qui nous héberge une semaine, avec un autre français, Alain et qui nous fait visiter la ville et ses environs. A 28 seulement, Pablo a monté sa société dans l'électronique et gère quelques employés en banlieue de Bogotá, avec son associé. Bogotá, c'est d'abord la Candelaria, la vieille ville, centre historique de Bogotá, anciennement appelé Santa Fé de Bogotá. On retrouve une grande richesse culturelle dans cette ville dynamique. Malgré sa taille considérable (environ 8 millions d'habitants), on a une impression de calme, dü probablement à la hauteur des maisons, la plupart ne dépassant pas trois étages, à part quelques grattes-ciel. A proximité de Bogotá (environ 50 km) se trouve la laguna de Guatavita, près du village de Guatavita, laguna à l'origine du mythe de l'Eldorado. L'Eldorado est une région mythique où il suffit de se baisser pour trouver de l'or. En fait les indiens venaient faire des offrandes avec des objets en or dans ce lac, situé au milieu d'un cratère dont on ne comprend pas très bien l'origine (la région n'est pas volcanique et l'idée d'un cratère de météorite n'est pas vérifiée). Bref le lac regorgeait d'or lorsque les conquistadors sont arrivés (notamment Francisco de Orellana), ce qui a créé le mythe. Mais la folie des conquistadors ne s'arrête pas là. Pour récupérer l'or au fond du lac les aventuriers ont, lors de plusieurs expéditions, percé le cratère, pour vider le lac. On sait qu'actuellement il reste encore de l'or dans le lac, dont le niveau d'eau est d'environ une vingtaine de mètres. Mais la récupération des objets en or serait trop coûteuse. Quoiqu'il en soit, le lac, entouré d'une végétation luxuriante, est à présent protégé et est redevenu une terre sacrée, même si les natifs ne lui font plus d'offrandes.


A proximité de Bogotá se trouve aussi la cathédrale de sel (à Zipaquira exactement). C'est une cathédrale construite dans une mine de sel encore exploitée.

A environ 4 heures de route au nord de Bogotá, se trouve le village de Villa de Leyva. C'est une vieille ville coloniale typique. Toutes les maisons sont blanches et inondées de soleil (on avance cers la chaleur). On profite du calme de ce village pour se reposer de Bogotá.

Après le village colonial, on fait une pause dans notre voyage vers la cote caraïbe, à San Gil, petite ville située à proximité d'un canyon impressionnant. C'est le coin idéal pour faire rafting et parapente. On se contentera seulement du parapente, à Floridablanca. Ici on peut faire du parapente tous les jours grâce à des conditions climatiques et géographiques exceptionnelles et on atterrit au même endroit qu'on a décollé. La sensation est agréable. On se croirait dans une voiture, avec un peu de vent dans les cheveux et à plusieurs dizaines de mètres au-dessus du sol. Mais quand le pilote décide de faire des acrobaties (des tours dans le ciel à plus de 60km à l'heure), on ne voit plus grand chose et ça secoue l'estomac...

Après ça on rejoint la ville de Santa Marta, sur la cote caraïbe. On va même un peu plus loin, dans le village de pécheurs de Taganga. Mais la véritable attraction ici, c'est le parc Tayrona, parc naturel au bord de la mer avec de nombreuses petites plages et la foret et les montagnes toutes proches. Il y a aussi la possibilité de rejoindre un village indigène, "el Pueblito", en empruntant un sentier dans la jungle. Bref un endroit agréable pour se détendre et profiter du plein air.


Enfin on rejoint notre dernière destination en Colombie, la ville de Cartagena, où on se trouve actuellement. C'est notre dernière destination en Colombie, car demain matin on doit embarquer sur un voilier pour rejoindre le Panamá...

A la  prochaine !

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5 février 2008 2 05 /02 /février /2008 06:51

Le lundi 4 février 2008, était programmée une grande marche dans toutes les villes de Colombie et dans le monde entier (Paris, New York, etc.), pour dénoncer la guérilla. Ainsi, c'est à l'appel de "No mas secuestros, no mas mentiras, no mas muertes, no mas FARC, Colombia Soy Yo" (Plus de prises d'otages, plus de mensonges, plus de morts, plus des FARC, la Colombie c'est moi) que des centaines de milliers de personnes se sont réunies à Medellín pour cette marche.


C'est la première marche d'une telle ampleur en Colombie, pour exprimer le ras-le-bol de la population contre l'état de guerre civile qui ronge le pays depuis plusieurs dizaines d'années. C'est une manifestation pour montrer que le peuple colombien ne veut pas des FARC, contrairement au message que le groupe terroriste veut faire passer. C'est donc en scandant "No mas FARC", "Queremos la paz" ou bien "Libertad", que les habitants de Medellín ont défilé, apportant leur appui aux familles des nombreuses victimes de la guérilla. Le ras le bol des FARC était la principale dénonciation de la manifestation, mais on pouvait aussi retrouver de nombreux slogans contre l'ELN, un autre groupe terroriste sévissant en Colombie , et surtout contre la politique agressive d'Hugo Chavez, président du Vénézuela envers la Colombie: ingérence dans les affaires politiques colombiennes avec sa participation à la libération des 3 otages il y a quelques semaines, insultes au président colombien Uribe, etc. Le "Porque no te callas?" (Pourquoi tu ne te la fermes pas ?), réplique du roi d'Espagne au président vénézuélien, était arboré sur certains t-shirts.


Cette marche symbolise la volonté du peuple colombien à se débarrasser des groupes terroristes, à vivre librement. C'est un cri d'espoir pour le futur. Même si on peut regretter que d'autres problèmes colombiens n'aient pas été abordés, ou très peu (traffic de drogue, violence des paramilitaires), la marche a été un succès dans toute la Colombie et marque, on l'espère, un tournant dans l'histoire de la Colombie.

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31 janvier 2008 4 31 /01 /janvier /2008 00:42

Bonjour de Colombie !

Non, nous ne sommes toujours pas prisonniers des FARCS... On est dans le paisible village de Salento, près de Popayán. C'est la région du café.

Les paysages de Colombie sont pour l'instant magnifiques. Malheureusement on ne peut pas aller partout. Il faut écouter ce que les colombiens nous disent sur la sécurité avant d'aller a un endroit. En gros la région andine est sécurisée et les FARC ou autres groupes terroristes repoussés petit a petit soit dans la foret (vers la frontière vénézuélienne, par exemple) ou vers la cote. Les tensions actuelles avec le Vénézuéla inquiètent d'ailleurs la population qui craint une guerre imminente.


Au programme du jour était la visite d'une "finca" (exploitation) de café. Tous les secrets du café Arabica et Variedad Colombia nous ont été révélés. De la plantation a la récolte (de mars à mai pour l'arabica), au séchage des graines, a l'écossage, la cuisson et pour finir le broyage qui donne la poudre du café qu'on peut acheter. C'est la finca don Elias qui nous a ouvert les portes. C'est une petite exploitation traditionnelle, dans laquelle on peut retrouver aussi des plantations de bananes, de maïs, etc. pour le plaisir personnel du cultivateur don Elias. Il faut environ une heure de marche du village jusqu'à l'exploitation, marche qu'on a passé en compagnie d'un chien. Malheureusement pour lui il a eu l'idée de tuer une des poules de don Elias... Ses pitts bulls ont eu raison de lui...


Salento est un village au coeur de la région du café, mais aussi un village très typique. Le soir les habitants qui pourraient facilement tourner dans des films de cow boys (chapeau, tête de truands mexicains), passent leur temps a jouer au billard dans des sortes de saloons. On retrouve aussi toute une légion de militaires, comme sur la route, pour sécuriser la région. 

Bref demain, on reprend la route pour se rapprocher de Bogotá.

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