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  • : Transamerica, Voyage au coeur de l'Amérique Latine
  • : Bonjour tout le monde, ce blog est écrit par Stève Desaivre et Engueran Tisseau. Il relate notre voyage en Amérique Latine.
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  • Stève et Enguéran. On vient tous les deux des Aubiers, un village perdu dans les Deux-Sèvres... On a décidé de quitter ce village paisible pour que nos yeux fatigués s'ouvrent à la beauté du monde! On a un projet de réseau vert (cf lien).
  • Stève et Enguéran. On vient tous les deux des Aubiers, un village perdu dans les Deux-Sèvres... On a décidé de quitter ce village paisible pour que nos yeux fatigués s'ouvrent à la beauté du monde! On a un projet de réseau vert (cf lien).

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transamerica.contact@gmail.com

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20 avril 2008 7 20 /04 /avril /2008 20:40

Bonjour et merci pour mon anniversaire !

J'ai d'ailleurs pu le fêter comme il faut à Antigua Ciudad, au Guatemala, avec une fondue suisse. Il y a beaucoup d'étrangers qui vivent dans cette ville et on a rencontré un suisse et un français qui y vivent depuis plusieurs années. Il faut dire que la ville est agréable. C'est l'ancienne capitale du Guatemala, créée en 1543. Elle a beaucoup d'attraits, que ce soient les marchés artisanaux, les maisons coloniales, la vie culturelle ou encore le volcan Pacaya.


Le volcan Pacaya, situé à environ 1h30 de voiture de la ville, est impressionnant. De type strombolien, son activité est constante. Ce qui fait que tous les jours il y a de la lave et qu'on ne peut monter au sommet. Par contre on peut monter avec un guide jusqu'à la lave. Il y a de la lave froide bien sûr mais en montant un peu plus (et c'est ce que tout le monde fait) on marche sur de la lave chaude. A certains endroits il vaut mieux ne pas rester trop longtemps sous peine de voir ses chaussures fondre ! A quelques mètres de nous on peut voir la lave à 800º qui rougeoie et on étouffe sous la chaleur. Voir le phénomène de refroidissement de la lave aussi près de nous est impressionnant. C'est de la lave visqueuse, ce qui explique la lenteur de son déplacement et ce qui nous assure une relative sécurité. De plus comme elle est très lente, elle est aussi très coupante... Bref il faut faire attention. Mais de tous les volcans que j'ai visités jusqu'à ce jour, c'est le plus impressionnant.
                


Nous sommes aussi marqués par la vie culturelle de la ville, qui possède beaucoup de galeries de peinture et de photos, et aussi des centres culturels actifs. C'est la première fois qu'on ressent une telle émulation depuis notre arrivée en Amérique Centrale. On décide alors de rencontrer un photographe pour avoir une idée un peu plus précise. Après quelques démarches on rencontre Rudi Girón qui s'occupe des magazines culturels Revue et Recrearte. Il nous présente son projet pour faire découvrir sa ville : www.antiguadailyphoto.com. Il publie une photo par jour accompagnée d'un texte sur Antigua et ses environs. Les couleurs sont belles mais nous restons sur notre faim, les photos en elle-même ne présentant aucun intérêt artistique. De plus il semble plus intéressé par nous vendre ses photos que de nous expliquer la situation artistique dans son pays. C'est un projet plus documentaire qu'artistique.

On a aussi ajouté quelques photos sur le site. Si on n'en met pas très régulièrement, c'est qu'on rencontre souvent des difficultés avec les câbles USB et avec le téléchargement.

Merci et à bientôt !

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30 mars 2008 7 30 /03 /mars /2008 03:04

Un petit retour sur le Panamá... après bien des jours d'absence.

La première chose qui nous vient à l'esprit en évoquant ce pays, c'est le canal, bien sûr! Au centre de l'économie panaméenne, il est aussi au centre géographique du Panamá. C'est un canal à écluses. On est donc allés à Miraflores regarder les écluses et des bateaux passer. L'histoire du Panamá s'articule autour du canal qui a nécessité des efforts considérables pour sa construction. Ce sont les français qui tentent les premiers de relier l'océan Atlantique au Pacifique en 1880. De Lesseps, fort de son succès au canal de Suez, se charge de la construction. Mais les problèmes rencontrés lors de la construction sont considérables. On dénombre environ 20 000 morts à cause principalement de la fièvre jaune et de l'insalubrité. La compagnie de De Lesseps est aussi terrassé par les problèmes financiers. Enfin les français doivent faire face à des problèmes techniques insurmontables à l'époque. Après une deuxième tentative française, le chantier est abandonné. Il ne sera repris qu'en 1904 par les Américains qui viennent juste de provoquer l'indépendance du pays (il appartenait à la Colombie jusqu'en 1903). Le canal est ouvert en 1914 grâce aux progrès techniques (on décide cette fois-ci de construire un canal à écluses, tout en suivant le trajet français) et aux progrès sanitaires contre la fièvre jaune et le palud, principalement. Le canal est resté sous contrôle américain jusqu'en 1999, date à laquelle il passe (enfin) aux mains des panaméens. L'intérêt du canal pour le Panamá, c'est bien sûr une manne financière importante, mais on trouve aussi toute sorte de produits pas chers comme hi-fi, voitures, produits Nestlé, vin chilien, etc.


Au Panamá, il y a aussi les indiens Kunas. Ils vivent traditionnellement sur les Iles San Blas, mais on les retrouve jusque dans Panamá Ciudad. On les reconnaît aux habits traditionnels que portent les femmes: une sorte de ficelle de couleur (souvent orange ou vert) qui sert les mollets, une toge avec plein de couleurs elle aussi et un anneau dans le nez qui doit refléter le ciel, le vent et la mer (choses très importantes pour eux). Par contre les hommes s'habillent "normalement". En général, les hommes pêchent et les femmes cousent des tissus. Ça peut leur prendre plusieurs semaines pour un tissu.


On a aussi fait des arrêts à Boquete dans la région du café et à Bocas del Toro, des îles sur la côte Caraïbe. Ces deux lieux sont remplis de touristes américains...

A+

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6 mars 2008 4 06 /03 /mars /2008 00:01

¡Hola!

Et oui, la traversée de la frontière entre la Colombie et le Panamá s'est bien passée. Comment ça s'est passé? C'est très simple... Comme il n'y a pas de route entre la Colombie et le Panama, mais une forêt épaisse, pleine d'animaux de toutes espèces, de guérilleros et de bandits de grand chemin, la façon la plus simple pour passer la frontière est d'embarquer sur un voilier depuis Cartagena ou Barranquilla. Pour en trouver un, ce n'est pas très compliqué, puisque c'est une entreprise en plein développement. Il suffit d'aller dans une agence de voyages ou dans quelques hôtels pour "mochilleros" (routards) et de demander. On est allés à Casa Viena, un hôtel à Cartagena, qui ont une sorte d'annuaire de skippers. Ils ne les connaissent pas vraiment (quand on demande leur nationalité, les gens de l'hôtel disent "oh je sais pas trop, Chilien, Brésilien, Français, ou peut être Colombien !"), mais il faut avoir confiance !


Bref on a donc trouvé notre capitaine, Lucho. C'est un Chilien qui vit depuis longtemps en Colombie. Il se dit "Chilombiano". Après un petit entretien et une visite du voilier (environ 13m, 2 mâts et 6 passagers), on décide d'embarquer. On part le mercredi 27 février depuis le port de Cartagena. La route prévue est Cartagena - Sabsurro, Sabsurro - Archipel des San Blas, San Blas - Portovelo, le tout en environ 5 jours.
Je vous laisse imaginer la traversée, une petite brise, quelques vagues, mais pas trop, le soleil interrompu seulement par la nuit, une mer bleue marine, le vent dans les cheveux. Bref le paradis... Bon avec un petit mal de mer, ça passe un peu moins bien, mais on résiste quand même!

Après environ 35 heures de navigation, on fait donc une halte à Sabsurro, un minuscule village à la frontière avec le Panamá. Ici il n'y a pas de port, mais une superbe baie on peut mouiller. En réalité, c'est un ancien volcan dont le cratère s'est partiellement effondré. Le village est entouré de collines où règnent la jungle épaisse et profonde, avec Pumas, jaguars, tigres, serpents, etc. On reste donc une nuit dans ce village, en logeant chez le père de Lucho, le capitaine chilien.


Le lendemain on repart, direction les San Blas, un archipel caribéen comme on peut voir à Thalassa ou à Faut pas rêver (l'émission n'est plus trop d'actualité, je crois, mais bon on joue dans la cour des vieux!). Il y a un petit problème, pour ce départ... Lucho est ivre et a complètement disjoncté. Heureusement, il a eu la bonne idée d'embarquer un second, Olivier. Olivier, c'est un français qui vit depuis un petit moment dans les Caraïbes, sur des voiliers. Il a 41 ans et a acheté son premier bateau à 18 ans... C'est donc lui qui assure toutes les manoeuvres avant que Lucho ne reprennent ses esprits. Et on peut donc arriver sains et saufs sur l'archipel où on pratique plongée, on rend visite aux Indiens Kunas et on se repose de la traversée.

Dix heures de navigation plus tard (sans compter un détour par Porvenir, le poste frontière sur une des îles des San Blas) pour rejoindre Portovelo. Enfin la terre ferme, au Panamá.

Et maintenant direction Panamá Ciudad !

A bientôt

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26 février 2008 2 26 /02 /février /2008 22:43

Bonjour, bonjour !

Bon on va essayer de faire un rapide résumé pour combler notre retard dans l'écriture du blog... Mais on aime tellement la Colombie que c'est dur de trouver le temps pour écrire!

Revenons tout d'abord sur Medellín. Ville de plus de trois millions d'habitants et capitale d'Antioquia, elle est la seconde ville du pays. On la connaît surtout à l'étranger comme la ville du cartel de Medellín, du "patron" Pablo Escobar. Mais au lieu de trouver une ville sinistre et ravagé par le crime et l'insécurité, on trouve une ville agréable à vivre, très riche culturellement (nombreuses bibliothèques, musées et un grand nombre d'évènements tels qu'une rétrospective sur Ingmar Bergman : séance gratuite à la Fac EAFIT, etc.), architecturalement (nombreux batiments modernes, mais aussi maisons anciennes), etc. Il y a aussi la "zona rosa", quartier où la jeunesse de Medellín vient faire la fête les fins de semaine. Les gens de Medellín sont aussi réputés comme étant très chaleureux, les plus chaleureux du pays. Ainsi les rencontres sont faciles et nombreuses.


Après Medellín, on est allé directement à Bogotá, la capitale du pays, ville d'environ 8 millions d'habitants. Comme quasiment toutes les villes visitées jusqu'à présent, elle est dans une cuvette, entourée de montagnes. On a la chance de connaître Pablo qui nous héberge une semaine, avec un autre français, Alain et qui nous fait visiter la ville et ses environs. A 28 seulement, Pablo a monté sa société dans l'électronique et gère quelques employés en banlieue de Bogotá, avec son associé. Bogotá, c'est d'abord la Candelaria, la vieille ville, centre historique de Bogotá, anciennement appelé Santa Fé de Bogotá. On retrouve une grande richesse culturelle dans cette ville dynamique. Malgré sa taille considérable (environ 8 millions d'habitants), on a une impression de calme, dü probablement à la hauteur des maisons, la plupart ne dépassant pas trois étages, à part quelques grattes-ciel. A proximité de Bogotá (environ 50 km) se trouve la laguna de Guatavita, près du village de Guatavita, laguna à l'origine du mythe de l'Eldorado. L'Eldorado est une région mythique où il suffit de se baisser pour trouver de l'or. En fait les indiens venaient faire des offrandes avec des objets en or dans ce lac, situé au milieu d'un cratère dont on ne comprend pas très bien l'origine (la région n'est pas volcanique et l'idée d'un cratère de météorite n'est pas vérifiée). Bref le lac regorgeait d'or lorsque les conquistadors sont arrivés (notamment Francisco de Orellana), ce qui a créé le mythe. Mais la folie des conquistadors ne s'arrête pas là. Pour récupérer l'or au fond du lac les aventuriers ont, lors de plusieurs expéditions, percé le cratère, pour vider le lac. On sait qu'actuellement il reste encore de l'or dans le lac, dont le niveau d'eau est d'environ une vingtaine de mètres. Mais la récupération des objets en or serait trop coûteuse. Quoiqu'il en soit, le lac, entouré d'une végétation luxuriante, est à présent protégé et est redevenu une terre sacrée, même si les natifs ne lui font plus d'offrandes.


A proximité de Bogotá se trouve aussi la cathédrale de sel (à Zipaquira exactement). C'est une cathédrale construite dans une mine de sel encore exploitée.

A environ 4 heures de route au nord de Bogotá, se trouve le village de Villa de Leyva. C'est une vieille ville coloniale typique. Toutes les maisons sont blanches et inondées de soleil (on avance cers la chaleur). On profite du calme de ce village pour se reposer de Bogotá.

Après le village colonial, on fait une pause dans notre voyage vers la cote caraïbe, à San Gil, petite ville située à proximité d'un canyon impressionnant. C'est le coin idéal pour faire rafting et parapente. On se contentera seulement du parapente, à Floridablanca. Ici on peut faire du parapente tous les jours grâce à des conditions climatiques et géographiques exceptionnelles et on atterrit au même endroit qu'on a décollé. La sensation est agréable. On se croirait dans une voiture, avec un peu de vent dans les cheveux et à plusieurs dizaines de mètres au-dessus du sol. Mais quand le pilote décide de faire des acrobaties (des tours dans le ciel à plus de 60km à l'heure), on ne voit plus grand chose et ça secoue l'estomac...

Après ça on rejoint la ville de Santa Marta, sur la cote caraïbe. On va même un peu plus loin, dans le village de pécheurs de Taganga. Mais la véritable attraction ici, c'est le parc Tayrona, parc naturel au bord de la mer avec de nombreuses petites plages et la foret et les montagnes toutes proches. Il y a aussi la possibilité de rejoindre un village indigène, "el Pueblito", en empruntant un sentier dans la jungle. Bref un endroit agréable pour se détendre et profiter du plein air.


Enfin on rejoint notre dernière destination en Colombie, la ville de Cartagena, où on se trouve actuellement. C'est notre dernière destination en Colombie, car demain matin on doit embarquer sur un voilier pour rejoindre le Panamá...

A la  prochaine !

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5 février 2008 2 05 /02 /février /2008 06:51

Le lundi 4 février 2008, était programmée une grande marche dans toutes les villes de Colombie et dans le monde entier (Paris, New York, etc.), pour dénoncer la guérilla. Ainsi, c'est à l'appel de "No mas secuestros, no mas mentiras, no mas muertes, no mas FARC, Colombia Soy Yo" (Plus de prises d'otages, plus de mensonges, plus de morts, plus des FARC, la Colombie c'est moi) que des centaines de milliers de personnes se sont réunies à Medellín pour cette marche.


C'est la première marche d'une telle ampleur en Colombie, pour exprimer le ras-le-bol de la population contre l'état de guerre civile qui ronge le pays depuis plusieurs dizaines d'années. C'est une manifestation pour montrer que le peuple colombien ne veut pas des FARC, contrairement au message que le groupe terroriste veut faire passer. C'est donc en scandant "No mas FARC", "Queremos la paz" ou bien "Libertad", que les habitants de Medellín ont défilé, apportant leur appui aux familles des nombreuses victimes de la guérilla. Le ras le bol des FARC était la principale dénonciation de la manifestation, mais on pouvait aussi retrouver de nombreux slogans contre l'ELN, un autre groupe terroriste sévissant en Colombie , et surtout contre la politique agressive d'Hugo Chavez, président du Vénézuela envers la Colombie: ingérence dans les affaires politiques colombiennes avec sa participation à la libération des 3 otages il y a quelques semaines, insultes au président colombien Uribe, etc. Le "Porque no te callas?" (Pourquoi tu ne te la fermes pas ?), réplique du roi d'Espagne au président vénézuélien, était arboré sur certains t-shirts.


Cette marche symbolise la volonté du peuple colombien à se débarrasser des groupes terroristes, à vivre librement. C'est un cri d'espoir pour le futur. Même si on peut regretter que d'autres problèmes colombiens n'aient pas été abordés, ou très peu (traffic de drogue, violence des paramilitaires), la marche a été un succès dans toute la Colombie et marque, on l'espère, un tournant dans l'histoire de la Colombie.

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31 janvier 2008 4 31 /01 /janvier /2008 00:42

Bonjour de Colombie !

Non, nous ne sommes toujours pas prisonniers des FARCS... On est dans le paisible village de Salento, près de Popayán. C'est la région du café.

Les paysages de Colombie sont pour l'instant magnifiques. Malheureusement on ne peut pas aller partout. Il faut écouter ce que les colombiens nous disent sur la sécurité avant d'aller a un endroit. En gros la région andine est sécurisée et les FARC ou autres groupes terroristes repoussés petit a petit soit dans la foret (vers la frontière vénézuélienne, par exemple) ou vers la cote. Les tensions actuelles avec le Vénézuéla inquiètent d'ailleurs la population qui craint une guerre imminente.


Au programme du jour était la visite d'une "finca" (exploitation) de café. Tous les secrets du café Arabica et Variedad Colombia nous ont été révélés. De la plantation a la récolte (de mars à mai pour l'arabica), au séchage des graines, a l'écossage, la cuisson et pour finir le broyage qui donne la poudre du café qu'on peut acheter. C'est la finca don Elias qui nous a ouvert les portes. C'est une petite exploitation traditionnelle, dans laquelle on peut retrouver aussi des plantations de bananes, de maïs, etc. pour le plaisir personnel du cultivateur don Elias. Il faut environ une heure de marche du village jusqu'à l'exploitation, marche qu'on a passé en compagnie d'un chien. Malheureusement pour lui il a eu l'idée de tuer une des poules de don Elias... Ses pitts bulls ont eu raison de lui...


Salento est un village au coeur de la région du café, mais aussi un village très typique. Le soir les habitants qui pourraient facilement tourner dans des films de cow boys (chapeau, tête de truands mexicains), passent leur temps a jouer au billard dans des sortes de saloons. On retrouve aussi toute une légion de militaires, comme sur la route, pour sécuriser la région. 

Bref demain, on reprend la route pour se rapprocher de Bogotá.

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24 janvier 2008 4 24 /01 /janvier /2008 02:07

Un petit coucou d'Atavalo, situé au Nord de l'Equateur, où nous essayons de satisfaire les mécontents...

Après quelques problèmes avec over-blog, nos nouveaux albums photos sont désormais accessibles depuis le lien "PHOTOS", ou sur :
http://picasaweb.google.com/transamerica.contact/
Et en plus ils sont directement reliés à une carte pour mieux les localiser ! Alors, heureux ? On attend les commentaires.

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9 janvier 2008 3 09 /01 /janvier /2008 23:27

Retour sur l'Amazonie...

En plein coeur de l'Amazonie, dans la capitale de l'Etat Amazonas, Manaus, on décide de profiter de notre situation géographique pour découvrir plus en profondeur la jungle amazonienne. Cette jungle qu'on n'a fait que côtoyer pour l'instant, en restant à bord des bateaux.

Nous voilà donc partis ce 3 décembre pour la forêt, à environ 40km au sud de Manaus, près du lac Mamori. Après la traversée du fleuve Amazone et quelques km en minibus, on embarque dans la pirogue qui doit nous mener au lodge, nous servant de base pour nos expéditions. Même si on est à la fin de la saison sèche et que le niveau des rivières est bas, tous les transports se font par bateau et on est marqués par l'omniprésence de l'eau, ainsi que des crocodiles sur les berges. Les crocodiles, au début on ne les apercevaient pas et puis petit a petit on s'est vite rendu compte qu'il y en avait un quasiment tous les 500m... On doit d'ailleurs aller a la cueillette aux crocodiles des ce soir... Malheureusement, la pluie (la mauvaise saison commence) nous en empêche et nous restons au lodge.


Au programme du deuxième jour : pêche aux piranhas, sur les bords de la rivière dans laquelle nagent trois sortes de dauphins. Les piranhas se déplacent par bancs et sont munis d'une dentition impressionnante ! Mieux vaut ne pas laisser la main dans l'eau... On profite aussi du voyage pour prendre en photos toutes les sortes d'oiseaux qu'on peut apercevoir sur les berges. On a aussi la chance d'avoir un guide capable de grimper aux arbres et d'aller chercher un paresseux sur la dernière branche. Sur la "route" du retour, on profite d'un arrêt pour nager dans la rivière aux eaux marrons, sous le regard bienveillant d'un crocodile... Et ce soir la la chance est avec nous. On attrape un petit "jacare", un crocodile, d'environ 60cm. Quand je dis "on attrape", le on signifie le guide. En l'occurrence Dioma, impressionnant a la chasse aux crocodiles, qu'il attrape avec ses mains (pour les petits, pour les grands, il faut une corde). La chasse se passe après la tombée de la nuit, quand le crocodile chasse. On avance en pirogue, le long des berges, le tout silencieusement: on avance a la pagaie et le guide qui pagaie a l'arrière de la pirogue communique avec Dioma, placé a l'avant, dans un dialecte avec lequel ils peuvent parler très bas tout en s'entendant de très loin. Les yeux de l'animal dépassent de la surface de l'eau, ce qui permet aux guides de les détecter. Ensuite lorsqu'on est suffisamment près, Dioma plonge la main dans l'eau et la ressort avec un crocodile (aussi simple que ça...)

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Au programme aussi est une expédition dans la foret, avec hamac et poissons dans la rivière a pêcher pour le dîner. Lors des marches dans la foret, on a pu observer de près un nid de crocodile, rempli d'oeufs tout chauds, et avec la maman juste a coté, mais qui reste sans réaction lorsqu'on sort un oeuf du nid (oeuf reposé au même endroit ensuite, bien entendu). On découvre aussi les bienfaits de certaines plantes ou fourmis. Un certain type de fourmis peut servir d'anti-moustique (très pratique dans la région). Il suffit de poser la main sur le nid suspendu a un arbre, attendre que la main soit couverte de fourmis et les écraser avant qu'elles ne piquent trop fort. On peut aussi observer une mygale, sortie de son terrier par notre guide, ou goûter au gros vers blanc. Le gros vers blanc est d'ailleurs délicieux, avec un goût de coco.


Le dernier soir, pour fêter la fin de l'expédition, on part avec notre guide a la recherche une nouvelle fois d'un crocodile, mais un gros cette fois, avec la corde. Après plus d'une heure d'errance le long des berges, on se rabat finalement sur un jacare d'environ un mètre de long. On aurait put avoir plus grand, mais l'animal est déjà très impressionnant. Et on finit la nuit avec une énième partie de dominos, jeux culte dans cette région, avant de repartir vers la civilisation le lendemain.

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9 janvier 2008 3 09 /01 /janvier /2008 00:22
Revenons brièvement sur notre séjour à Manaus, capitale de l’état de l’Amazonas.

Après s’être fait réveiller par l’agitation ambiante du bateau, on réalise que la terre ferme n’est plus très loin. On commence donc à plier bagages sous les yeux scruteurs de nos voisins qui se demandent encore comment autant d’affaires (on aime bien les étaler un peu partout) ont pu tenir dans un seul sac. L’arrivée de la pluie battante nous fait passer en mode poncho, ce qui éveille encore un élan de curiosité chez nos compagnons.

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Après avoir arpenté les premières ruelles du port, on pose nos sacs dans le premier hostal trouvé. Mauvaise pioche car notre chambre combine à la fois mauvaise odeur, toilettes sans porte et surtout traces de sang (qui nous font imaginer toutes sortes de scénarios). 

Puis c’est la découverte de la ville ou l’on peut retrouver la présence de multiples étales, allant de la nourriture aux innombrables marchants de vêtements, sans oublier la musique, partout et toujours.

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Au détour des rues on se retrouve en face d’édifices datant des années 1890 a 1920, période où Manaus devint la capitale mondiale du caoutchouc. Pendant ces années fastes de nombreux édifices furent construit en matériaux exclusivement européens et dans les styles “Art Nouveau” et “Néoclassique”. L’un des symboles de cette période est l’imposant Teatro Amazonas, construit en 1896, dans lequel nous assistons à un opéra symphonique ainsi qu’à un ballet.


Mais Manaus offre plus d’un contraste comme cette soirée gótico-métal à laquelle nous assistons à seulement 50 m du théâtre. En pleine rue, des dizaines de jeunes habillés à la mode Marilyn Manson, buvant des bières ou encore effectuant de magnifiques “Air Guitar”, l’oreille collée aux enceintes et les cheveux battant la mesure. Et que dire de l’ambiance trouvée 150m plus loin, sur une place réservée aux traditions indiennes, avec musiques traditionnelles, plats typique (dont la délicieuse soupe Tacacá) et où l’alcool est interdit ? Et cette rue longeant cette même place, dont les nombreux bars furent envahis de groupes de jeunes sourds et muets, buvant bières sur bières ?… franchement, il y en a pour tous les goûts à Manaus !


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8 janvier 2008 2 08 /01 /janvier /2008 22:30

Il est 17h, heure locale (Pérou). Nous sommes redescendus de la montagne. Une question revient toujours: mais que s'est il passé la haut sur le mont Vallunaraju ? Et oui l'échec est difficile a assumer... Revenons sur une expédition qui avait somme toute bien commencé.

Le 5 janvier 2008, on réalise une petite marche d'acclimatation jusqu'au lac Churup, a 4450m d'altitude. La marche se passe bien. On sent les effets de l'altitude: manque d'oxygène et fatigue, mais on n'en souffre pas trop. Par contre de retour dans la ville de Huaraz, on est cloué par un mal de crane, un peu comme si on n'avait pas enlevé notre casquette... Pour lutter contre le mal d'altitude, on peut prendre des feuilles de coca ou bien acheter des comprimés a la pharmacie. On ne trouve aucun vendeur de coca et nous nous rabattons donc sur les comprimés, espérant que l'effet sera suffisant...

Le 6 janvier, c'est le départ pour le camp de base. Tout d'abord en voiture, jusqu'à 4600m. C'est le "camp de base". En gros c'est juste un refuge et le début du sentier pour le camp "Campo Morrena". On prend donc le sentier. C'est environ deux heures de marche pour arriver au campement a 4950m. Deux heures de marche parce qu'il nous faut porter une bonne trentaine de kilos, avec la tente, les duvets, les crampons, les bottes pour la glace, etc. La marche est épuisante. Il y a bien sur le poids du sac, mais aussi l'altitude : on est au niveau du Mont Blanc! Il y a aussi des passages délicats comme "l'ascenseur", qui nécessite une petite escalade. On arrive tout de même au camp. On installe notre tente deux places. Il y a une autre tente a coté : celle du guide, Rommel et d'un autre voyageur, Tom, australien. On avale un déjeuner, avec pâtes et maté (avec feuilles de coca) et nous prenons un peu de repos avant d'aller découvrir ce glacier qui doit nous ouvrir les portes du Vallunaraju. Le glacier est a 5min du camp, selon le guide. Après 20min de marche et d'escalade, on le découvre enfin! Il monte jusqu'au sommet qu'on ne peut pas voir d'ici. Pour grimper dessus, il faudra escalader la paroi sur 5m environ, a l'endroit le plus facile. La paroi quasi verticale fait plus de trente mètres par endroit... Bref on rentre au camp, enthousiaste pour le lendemain.

La première nuit a cette altitude est plutôt froide et humide. Le manque d'oxygène, malgré les comprimés et le maté, nous empêche de dormir normalement. On doit se tenir prêt quand même, car si le temps est au beau, le guide doit nous réveiller a 2h du matin, pour partir a l'escalade du sommet. Finalement on se réveille a 8h environ, dans une tente surchauffée par le soleil. Le temps n'était pas suffisamment beau pour tenter l'escalade... On profite donc de la journée pour s'habituer aux piolets et aux crampons. Encordés, nous partons tous les quatre sur le glacier par l'endroit le plus facile. La marche sur le glacier est difficile car la neige fraîche cache les crevasses. Il faut donc avancer prudemment, en gardant les distances entre nous pour que la corde soit suffisamment étendue (si quelqu'un tombe, il faut qu'il soit retenu de suite et qu'il ne prenne pas de vitesse, sinon c'est la chute quasi assurée pour toute la cordée...). On monte a environ 5100m d'altitude ! On se rapproche de la paroi afin de s'exercer a l'escalade sur glace. Le guide nous assure et on descend chacun notre tour la paroi de trente mètres, avec piolets et crampons. Il faut toujours garder au moins trois points d'appui: deux piolets et un pied, ou deux pieds et un piolet... Après cet apprentissage nous redescendons, espérant du beau temps dans la nuit afin de porter nos noms en haut du sommet...

Le 7 janvier, on doit donc partir pour le sommet a deux heures du matin, puis redescendre dans la foulée a Huaraz. Le 6 au soir, les nuages sont déjà sur notre campement. Nous sommes au milieu sans grande visibilité. Nous espérons que ça se dégage... Il fait plus froid que le soir précédent. On ressent toujours les effets de l'altitude. C'est un peu comme après avoir couru, ou nagé, on a du mal a récupérer et a respirer. Et bien a notre campement, c'est a peu près tout le temps comme ça... Le mal de tête nous gagne régulièrement et dormir est difficile. Par contre on n'a pas perdu l'appétit! Des 6h du soir on s'enfonce dans notre tente, plein d'espoirs et d'appréhension. La nuit commence doucement, mais très rapidement la neige se met a tomber. Elle tombera jusqu'à trois, quatre du matin, sans discontinuer. On avait beau être prêt, le pantalon anti-neige pour dormir, le bonnet, les lunettes de soleil, la lampe frontale, les crampons et les bottes a portée de mains, le départ n'aura pas lieu... Le lever est  difficile, au milieu de la neige. Il faut rentrer le plus vite possible, les nuages sont encore la, menaçants. La descente sera plus difficile que la montée, nous prévient notre guide. La neige a rendu le sentier boueux et glissant... On avale donc un maté et plions rapidement bagage. La descente s'amorce des 8h. Et nous sommes de retour a Huaraz vers 11h30, fatigués, boueux et déçus de ne pas avoir pu atteindre le sommet.

La saison des pluies a déja débutée ici, et il faut de la chance pour avoir le temps suffisant pour s'aventurer en montagnes. On décide donc de ne pas retenter l'expérience. Sur ce on va se décrasser a la piscine thermale de Monterrey, a quelques kilometres de la, en compagnie de l'australien. Des ce soir nous partons pour Trujillo, ou ses plages nous attendent...

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